L’auteur :
Homme de lettres, originaire de l’Isle sur la Sorgue, vit en poésie depuis l’enfance.
Retiré de l’enseignement secondaire puis supérieur depuis octobre 2010. ( Membre des jurys de recrutement de professeurs, formateur IUFM de l’Académie de Créteil, Universités Paris 12 et Paris Est Descartes Marne-la-Vallée,)
Prix Froissart 79 pour Vers Barbarenque , publie dans cette foulée nombre de poèmes en revues, européennes (Sud, Europe, Revue de Belles-Lettres, Courrier International d’Etudes Poétiques, Poémonde, Marginales, etc.) et américaines (World Literature Today, Books Abroad). A cessé par choix depuis 1984 tout envoi de textes ou contributions aux revues papier, jusqu'en juin 2015 où il donne à La Revue des Archers sa dernière pièce (PLATANES) insérée dans le numéro 26 : Théâtre.
Présent-absent sur sa page facebook, il suit ses chemins d’écriture plus que jamais marqués par l’exigence en tous domaines, (poésie, théâtre, romans, chansons, articles, littérature enfantine) notamment dans le soutien de causes humanitaires et caritatives.
Entre autres : membre d'Amnesty International.
La pièce PLATANES représentée à L'Isle sur la Sorgue fin avril 2018 a obtenu un succès populaire exceptionnel, comme à Fontaine de Vaucluse en novembre 2018, et à nouveau à L'Isle sur la Sorgue le 2 mars 2019. Les 3 représentations données à ce jour ont été chaque fois un véritable triomphe. Les lecteurs de passage peuvent en visionner un extrait grâce à l'ami que nous remercions chaleureusement ici : le vidéaste professionnel Roger Neukens. ( lien ci-dessous). Le spectacle soit repris en 2020, à la demande d'un large public, de personnes qui ne l'ont pas vu ou veulent le revoir. .
Vidéo :- Extrait de la représentation de Platanes (oeuvre gracieuse de M. Roger NEUKENS)
Vidéos : Dialogues Poésie / Peinture
- Tableau sonore ou image mentale (années 70) Némège
- Avec les calligraphies de l’artiste belge Michèle Lenoir : été 2015 à la médiathèque de Colmar. Tournage transmis par la chaîne alsacienne TV7 : Exposition Hommage au Père libérateur.
- Van Gogh a 34 ans (trois années avant son décès), à Auvers-sur-Oise : Paris, Eté 1887
- A partir de son Autoportait à l’oreille bandée
Cadrage de l'Association Musèmes à l'Isle sur la Sorgue, culturelle, citoyenne et ouverte à tous. Texte H-L. Pallen : Epars
Quelques articles publiés :
Ignitiés par Albert Jacquard http://www.lacauselitteraire.fr/ignities-par-albert-jacquard
Promenade informelle dans le verbe de René Char http://www.lacauselitteraire.fr/promenade-informelle-dans-le-verbe-de-rene-char
Lecture de 'Olivier', roman de Jérôme Garcin : http://www.lacauselitteraire.fr/olivier-jerome-garcin
Lecture de L'Accident de Soi, roman de Jeanne Orient : http://www.refletsdutemps.fr/index.php/thematiques/culture/litterature/item/l-accident-de-soi-jeanne-orient
Lecture de " Quatre saisons plus une", recueil de poésie de Alain Hoareau : http://www.refletsdutemps.fr/index.php/thematiques/culture/litterature/item/quatre-saisons-plus-une
Lecture de " Le prophète du néant ", de Jean-Claude Crommelynck alias Ceejay : http://www.refletsdutemps.fr/index.php/thematiques/culture/litterature/item/le-prophete-du-neant
Le site :
Lierre : plante non parasite, tueuse d’aucune autre, rampant qui cherche la lumière et fait l’objet d’un ostracisme que je regrette. Justement opportuniste, courant au ras du sol dans le seul but de s'élever (par la hampe, le piquet, le tronc d'arbre mort ou vif, le mur qu'il rencontre), n'est-il pas symbolique de nos chemins de vie ?... Pour toute conscience lucide de notre condition, des efforts (souvent vains !) de nous tous pour nous élever ?...
Travail : sens obstétrique, prix organique de chaque mot à écrire, avec son indispensable équivalent en vécu sans lequel guette la parole inflationniste, la concession au joli, distinct du beau et trop souvent contraire du vrai.
NB : Les passants par ce site qui pourraient souhaiter reproduire sur leur mur fb un ou plusieurs des textes montrés, suivi(s) évidemment de l'adresse www.lierreentravail.com sont autorisés à le faire.
CENT EPANCHEMENTS DANS LA PARENTHESE D’UN PRENOM :
Quête d’un fil d’Ariane de l’amour, visage et prénom, dans le labyrinthe du quotidien. Je ne suis en rien son Thésée, et si le combat contre mon Minotaure est perdu d’avance, l’éparpillement du monde m’est moins labyrinthique avec elle depuis 40 ans ; d’où le fait que dans la césure de ‘Brigitte’ s’immisce une pléiade d’émerveillements et affres, éclairs de poésie et tonnerres prosaïques. |
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Quatrième de couverture :
Ces strophes aux mètres variés ne se veulent qu’ébauches pour penser l’homme dans l’environnement éclaté du monde actuel ; ceci, au travers du prisme d’une écriture minimale et intimiste. Ilots de sens en suspension ou à la dérive, elles évoquent pour l’imaginaire les rondeurs caillouteuses ou nuageuses des toiles d’un Joan Miro.
Fin ou début d’un monde : quel recours autre pour le poème que l’instillation vacillante entre l’espoir et son contraire, mi-chemin entre les « avant-coureurs candides » ou les « survivants hébétés », évoqués en son temps par l’homme des Busclats ?
Henri-Louis Pallen publie ce livre au bénéfice de l’association citoyenne et ouverte à tous qu’il a créée et préside : MUSÈMES
Ed. Edilivre, 104 p. – Janvier 2017
ISBN : 978-2-3334-21972-3
Prix unitaire : 10,50 € |
Le Cri d'Edward Munch
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Tableau
N’était-ce la constance des interférences qui
de toutes natures à chaque instant nous invalident
dans des situations diverses du soir au matin,
savent empêcher la bonté d’être prise pour telle,
la charger de suspicion sans le moindre fondement,
brouillant les messages reçus, plus encore ceux qu’on lance,
n’était-ce la joie de distordre, la jubilation
de médire, railler les élans du cœur ou les taire,
de la malveillance du doute en gauchir la chaleur
et opter de froid concert pour la haine et sa brillance,
avec comme effet immédiat une glaciation
d’un coup stérile et stérilisante sur les deux rives,
n’était-ce le sort souvent réservé à l’innocence
à piéger de toute façon dans sa crédulité,
la prédation devant se dérouler dans un coin d’ombre
de préférence, comme la lâcheté fait toujours,
n’étaient-ce les bassesses appelées des coups en douce,
rendues on ne peut plus banales dans le quotidien,
communiquer pourrait être beau, sans la salissure
de l’inexact, de l’omission, de la contrefaçon,
la flétrissure à quoi le désenchantement fait suite,
les affres du cynisme avec le procès d’intention,
la lumière du soleil dépasserait l’épiderme
pour atteindre le cœur et bonifier les regards.
Il suffirait de bien peu pour qu’enfin en ce bas monde
il fasse bon vivre pour chacun, indépendamment
de l’ethnie, des pouvoirs ou des intérêts de tous ordres,
des préférences intimes, de l’argent, de la foi,
pour qu’au lieu de la béance d’où son grand cri nous souffle
le personnage écrasé d’Edvard Munch puisse sourire.
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Photo B. Pallen |
Habiter la terre
La souche coupée dont les bras dépassent du grillage
paraît ne rien entendre aux barreaux de cette prison
alors qu’enfin allégée du reste de la voilure
elle eût vécu le mystère de sa dissolution.
A la dictée des règles de Kronos la voilà soumise ;
animée beaucoup plus qu’il ne semble, elle est debout,
ne perdant pas de vue le versant choisi de sa geôle
ni son vœu de l’atteindre, sous quelque aspect que ce soit.
Le cœur saisi je vois en elle l’esprit de la terre
en proie à l’inacceptable du sort qui lui est fait,
souillée comme jamais par la verse du sang des hommes,
refusant de s’en repaître et de les vampiriser.
Son espoir n’est pas de quitter la condition de gnome,
elle s’accommodait de la terre et de la forêt
tant qu’elles n’étaient pas empoisonnées par la violence ;
Il n’est plus d’autre issue pour elle que la poésie. |
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Au Bœuf écorché
A force d’être trompé dans ta quête de sourires
tu as trouvé ce que tu n’étais pas venu chercher.
Des yeux dans l’ombre s’enthousiasmaient de ton allégresse,
de ta dilection pour l’herbe douce de la prairie.
Les petits jours y succédaient aux nuits dans le silence,
la pâture te tenait lieu de promesse infinie,
tu n’apercevais rien dans tout le miroir de verdure
qui ne construisît, ne légitimât ton bel aplomb.
A peine, certains soirs, le chant cuivré de la lumière
laissait-il s’immiscer la tonalité du péril,
très au-delà de la frêle portée de l’innocence.
Selon ton rêve l’obscur dans le clair n’existait pas.
Rien dans ta représentation du monde n’était rouge.
Etranger à toute violence tu t’es fait broyer
et offres pour jamais à notre vue cette dépouille
par laquelle l’homme aussi peut être représenté.
Œuvre basse d’un bourreau en même temps que chef-d’œuvre
te voilà offert à nous dépecé, éviscéré,
pattes postérieures comme en croix, presque ridicule,
sans tête, attaché à ta corde, dégoulinant.
Trace affichée de quelque cognitive bacchanale
et source de la même clarté que les jours obscurs,
plus beau que l’anonyme tueur que je symbolise,
dont Rembrandt a dû peindre le portait en négatif.
La chaleur de ton souffle me touche le cœur encore
dans la crèche de mes pensées, mon intime Lascaux. |
En remerciant l'artiste de la photographie M. Claude Baudoin pour sa permission d'intégrer.
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Plaidoyer
Le coquelicot, en voisin du blé ou du colza,
s’il sait s’aventurer parmi eux, préfère leur marge ;
peut-être est-ce juste qu’il ne se sent pas désiré,
n’étant pas plus agoraphobe, pas moins grégaire.
De toutes parts, des indigènes il se sait mal vu.
On le repère pourtant aisément dans un ensemble.
Ses pétales ondulant aux vents comme des drapeaux
inspirent sans doute moins la rigueur que la souplesse,
la mesure de la production que la fantaisie,
les supputations ou escomptes, que les jeux de chance,
les naufrages de la misère, la précarité.
Veut-on se débarrasser de lui, voilà qu’il s’obstine,
la tige toujours dansante dans sa gracilité.
Il s’accommode même de courir le long des routes
et en des lieux divers, de braver toutes les saisons.
Idem dans l'angle aride du bitume et de murailles :
il se montre comme ça lui chante, comme il lui plaît.
S’il ne se mange, se vend, pas plus qu’il ne se transforme,
s’il nous semble, comme aux abeilles, sans goût ni parfum,
s’il ne donne au demeurant ni fruit, ni graine ni gousse,
si sa fragilité le rend réfractaire aux bouquets,
ses touches de sang sur les tons jaunes ou le vert tendre
nous le montrent aussi riche de sa seule beauté.
A distance parfois l’on distingue mieux sa présence :
çà et là une crête rouge sur un champ de blé
montre insoumise, indifférente à la malveillance
l’étrangère qui prend le contrepied de tant de fleurs
en même temps qu'à sa façon elle les aime toutes. |
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